Association de Transplantés Pulmonaires
source : La DH.be / 18 janvier 2011
En 2009, la liste de belges en attente d’un organe comptait quelque 1.100 patients.
Parmi eux, 850 espéraient un rein. Les autres, un foie (très souvent), un cœur ou
tout autre organe. Certains n’ont jamais pu être sauvés. En 2009, 106 patients
sont décédés, faute de transplantation. Faute de donneurs. Et faute de compatibilité aussi.
Pourtant, comme le rappelle à juste titre le docteur Van Deynze, « la loi de 1986 stipule
que nous sommes tous des donneurs potentiels. On se base sur le consentement présumé. »
Sauf si le donneur potentiel a effectivement formulé clairement sa volonté de ne pas être
prélevé d’un organe.
Mais cela reste très difficile de trouver des donneurs compatibles et auxquels ne s’applique
aucune contre-indication médicale. « Il faut que la transplantation soit de qualité.
Et ce n’est pas évident, surtout avec une population vieillissante, comme la nôtre ».
Dès lors, s’il est une démarche indispensable – celle de s’inscrire dans un registre
de donneurs auprès de sa commune – elle ne garantit pas toujours que vous serez un bienfaiteur.
« La où l’on espère faire des progrès dans le prélèvement d’organes, c’est auprès des patients,
appelés donneurs cadavériques, dont le cœur est arrêté. En 2009, 60 des 276 donneurs faisaient
partie de ce groupe. »
D’un autre côté, les donneurs vivants ne peuvent pas faire don de beaucoup d’organes (et sont
dès lors utiles surtout pour un rein ou un prélèvement de foie qui va se régénérer) et la
médecine faisant chaque jour des progrès, le nombre de donneurs en état de mort cérébrale
n’augmente guère.
En moyenne – et il n’y a pas de règle – un patient dans l’attente d’un rein pourrait attendre
3 jours (cas exceptionnel) à 3 ans, voire plus. 28 belges sur la liste d’attente pour un rein
sont décédés en 2009. 51 espéraient un foie, 17 un cœur et 9 un poumon…