Association de Transplantés Pulmonaires
source : La DH.be / 18 janvier 2011
Certains pays européens collaborent pour le don d’organes. Et les listes
d’attente, chez nous, s’allongent…
“A terme, l’enregistrement des patients étrangers va signifier la fin de notre système”.
Voila le constat alarmant tiré par le professeur Johan Vanhaecke du Centre de
transplantation de Louvain. En cause, le fait qu’une vingtaine de Néerlandais se rendent
dans notre pays pour recevoir un don d’organes. Quitte à reléguer plus loin sur la liste
d’attente un patient belge. Une faille dans le système ? Non.
Car la Belgique fait partie du programme Eurotransplant, auquel adhèrent également le reste
du Benelux, l’Allemagne, l’Autriche, la Slovénie ainsi que la Croatie. À ce titre, ces pays
font en sorte que le voisin ne manque pas cruellement d’un organe. La loi de la solidarité.
“C’est une balance”, nous expliquait le professeur Dominique Van Deynse au Centre de
transplantation de Saint-Luc. “Il n’y a rien d’illégal”.
Pour les Hollandais à la frontière, c’est souvent plus facile de venir se faire transplanter
à Anvers. C’est le médecin qui dirige le patient. Et ce n’est d’ailleurs pas le centre de
transplantation lui-même qui décide à quel patient il attribuera un organe.” Tout cela est
régi par Eurotransplant qui sert de garant au fait que le nombre d’organes reçus par pays
soit plus ou moins équivalent au nombre d’organes donnés par ce même pays.
La Belgique n’a pas à rougir de ses statistiques propres, en matière de dons d’organes, même
si les chiffres paraissent faibles. Nous trônons effectivement en tête des pays donneurs de
l’Eurotransplant, avec 26 donneurs par million d’habitants. La Hollande n’en compte que la moitié.
Et< à titre de comparaison, le plus gros donneur est l’Espagne, avec 33 donneurs par million d’habitants.
Concrètement, cela représentait en 2009, chez nous, un enregistrement de 276 donneurs effectifs.
Même si 545 avaient été référés. “Tous les donneurs référés dans un centre de transplantation ne
peuvent pas être transplantés pour des raisons de contre-indications médicales.”