Association de Transplantés Pulmonaires
Don d’organes, don de vie…
Témoignage anonyme
Oui, c’est un bon slogan, court, précis, percutant, mais surtout une réalité complexe qui se manifeste lors de chaque greffe.
A 39 ans, ma capacité pulmonaire s’étant réduite de manière drastique, j’ai été placé sous oxygénation au long cours.
Cette situation m’a plongé dans un désespoir profond car elle signifiait pour moi la fin de projets, l’arrêt d’une
vie professionnelle riche d’enseignements et de contacts sociaux agréables et la mort annoncée.
Après quatre ans d’une vie très difficile, d’une perte d’autonomie de plus en plus marquée et surtout d’une angoisse
de la mort par étouffement à chaque inspiration, j’ai bénéficié d’une greffe pulmonaire.
La transplantation date de huit mois maintenant, et le changement de vie est radical.
Tout n’est pas parfait, mais j’ai retrouvé une autonomie totale et quelle que soit l’activité physique envisagée,
elle me semble très facile, mais surtout - et c’est probablement l’aspect le plus spectaculaire - je respire sans y penser.
L’angoisse du souffle qui va manquer, du coeur qui va s’arrêter, est totalement oubliée.
Le simple réflexe de respirer sans que cela ne soit une épreuve de force est un très grand bonheur.
Ce bonheur, je le dois aux équipes médicales et paramédicales très dévouées qui m’ont soigné, aidé et soutenu, mais
surtout à une personne décédée et à sa famille qui ont accepté le don d’organes.
Le message que je souhaite faire passer ici est d’inciter les personnes sensibilisées au don de leurs organes à
s’inscrire auprès de leur Administration Communale afin d’éviter à leur famille la lourde responsabilité de devoir
décider dans un moment pénible l’acceptation du don.